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15/01/2009

LOI DU 9 AOÛT 2004 - Article 52 qui réglemente le Titre de Psychothérapeute


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LES PSYCHOLOGUES SONT LES PSYCHOTHERAPEUTES : la formation de Psychologue en sa Spécialité Clinique et Pathologique intègre la formation de Psychothérapeute telle qu’elle est préconisée par les projets de décret et d’arrêté en application de l'article 52

Le premier Ministre, Le Ministère de la Santé et le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche auraient élaboré une ultime version du projet de décret en application de la loi du 9 août 2004, réglementant l’usage du titre de psychothérapeute, complété par un projet d’arrêté relatif au « cahier des charges » de la formation conduisant au titre de psychothérapeute.

Cette formation se réfère à la seule formation en psychopathologie clinique, et décline dérisoirement en 400 heures théoriques et 5 mois de stage, ce que les psychologues ont étudié en 5 à 6 ans.
Formation et stage vitrines, programme superficiel aux intitulés pour produire de futur « titrés ». C’est bel et bien de l’initiation et non de la formation que propose ce projet de décret, l’idéal pour une carte de visite qui rappelle le programme du DESU de Paris8.

Si la formation renvoie à des compétences établies alors les mots et les écrits ont du sens.
Nous montrons simplement l’évidence aux ministères : la formation de psychologue, notamment le Master en psychologie clinique et pathologique (mais aussi en d’autres spécialités, enfants adolescents, gérontologie, etc.), comprend depuis quelques décennies exactement toutes les modalités recommandées par l’Etat. A la différence et contrairement aux critères de ce projet de décret, elle est d’un haut niveau universitaire fondamental théorique et pratique de troisième cycle. Elle observe ainsi les recommandations et les Codes de Conduite Européens des Professions Libérales dans l’intérêt et la protection du public, auxquels le SPEL adhère, en tant que membre de l’UNAPL et du CEPLIS, Conseil Européen des Professions Libérales.

En conclusion, le Titre de psychothérapeute, tel que préconisé par les groupes de travail ministériels, est déjà intégré en la Spécialité Clinique et Pathologique du Psychologue, selon les textes en vigueur. Les Psychologues cliniciens et pathologues sont les Psychothérapeutes en Titre depuis quelques décennies. Il n’est nul besoin de créer un nouveau titre correspondant à une formation qui est réduite à une initiation dont les effets de savoir ne peuvent être que dangereux, parce que détournés de leur sens fondamentale.
La Commission Déontologique du SPEL

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08/01/2009

COMMUNIQUE

NON A LA CENSURE DES REALITES

Avertissement : ce communiqué est une réponse au Communiqué Inter-organisationnel de la FFPP et à la Brève «La guerre des psys aura-t-elle encore lieu ?», parue dans le Journal des Psychologues de décembre 2008. Nous entendons que la FFPP et le JdP s’entretiennent sur un texte en version internet qui à l’origine a été envoyé par la poste, et par la poste seule, aux inspecteurs d’Académie et qui aurait été ensuite divulgué par internet. Ce mode de diffusion pouvant mettre en cause la version originale du texte.

La lettre du SPEL aux Inspecteurs des Académies de l’Education Nationale a remué bien du monde, et notamment la FFPP, parce que cette dernière intègre parmi ses membres des non psychologues. D’après notre lecture critique du Journal des Psychologues, ses derniers écrits se font l’écho d’une propagande dont les psychologues ne sont pas dupes. Ces deux organismes développent des arguments hautement critiquables qui vont, à notre sens, contre le mouvement d'unification nécessaire de la profession. Souvenons nous que « rien n’est jamais acquis ».

Le SPEL milite pour le respect de la loi du 25 juillet 1985, contre le démantèlement du Titre de Psychologue, pour la qualité de haut niveau de troisième cycle universitaire établi par le Master de Psychologie.

Le SPEL promeut l’excellence de la formation gage, pour le public d’une sécurité des prestations des Psychologues et du bon usage de la Psychologie. ( Lire : les projets de décret successifs de la loi réglementant le titre de psychothérapeute - Notre article sur ce blog «
trahison notoire envers les Psychologues et les étudiants en Psychologie par certains professeurs d’université » - Notre campagne « pour la création d’un ordre des Psychologues » sur www.ordredespsychologues.fr )

Rappel - Extrait du texte de la loi du 25 juillet 1985 : L’USAGE PROFESSIONNEL DU TITRE DE PSYCHOLOGUE […] EST RÉSERVÉ AUX TITULAIRES D’UN DIPLÔME, CERTIFICAT OU TITRE SANCTIONNANT UNE FORMATION UNIVERSITAIRE FONDAMENTALE ET APPLIQUÉE DE HAUT NIVEAU EN PSYCHOLOGIE PRÉPARANT Ā LA VIE PROFESSIONNELLE[…].

Le courrier du SPEL aux inspecteurs d'Académie est le fruit d'un débat enlevé à notre dernière Assemblée Générale où les adhérents présents s'exaspèrent du fait : d’une part, que les modalités d'accès à la profession de Psychologue ne reflètent pas une réalité uniforme – d’autre part, que ces modalités ont pour conséquence d’installer une discrimination extrêmement préjudiciable pour ceux qui possèdent un MASTER DE PSYCHOLOGIE.

Ce phénomène pernicieux tend à se généraliser, au motif que l'Etat continue de distribuer des titres creux ou au rabais comme des bons points, en les assimilant artificiellement à des niveaux supérieurs. L'exaspération ainsi décrite est montée de plusieurs crans en dix ans de pratique et d’observation de terrain en libéral.

Ainsi, il nous est loisible de constater que les psychologues scolaires portent le titre de psychologue avec la loi de 1985 alors qu’ils n’ont pas le statut de psychologue au sein de l'Education Nationale. A peine la loi votée, cette situation constituait, dès l'origine du texte législatif, un précédent historique qui préfigurait le démantèlement du Titre auquel nous assistons aujourd’hui.
Il nous appartient donc, en tant que professionnels, de réagir lorsque nous sommes les témoins directs de pratiques pour le moins inquiétantes, parce que confusionnelles.
De même, il nous appartient d'informer des conséquences pratiques d'un texte de loi quand quand la forme est privilégiée au mépris du fond.

Avec comme conséquences pour l’éducation Nationale, l'observation d'un exercice de la psychologie parfois approximatif et banalisé qui risque d'exposer l'intime des élèves sur la place publique, là où les limites n'existent plus, parce que l'école n'est pas un lieu de soin. Contrairement à ce que prétendent certains psychologues scolaires : voir l’article « Psychanalyse et psychologie scolaire » in Le JdP - Octobre 2008. L'intime de l'enfant exige un secret professionnel absolu, au risque sinon de se voir stigmatisé, de porter l'étiquette d'un faux diagnostic, puis d'être fiché. En ce sens, notre action se situe bien en amont de pasde0deconduite pour les enfants de 3 ans.

La FFPP et le JdP semblent ne pas savoir que la référence à la formation est un critère objectif. Il est entendu que les psychologues scolaires acquièrent le statut considéré sur la base d'une simple licence de psychologie et d'une année de formation, après trois années d'expérience en tant qu'instituteur. Alors que le Psychologue doit nécessairement obtenir LE MASTER DE PSYCHOLOGIE pour pouvoir prétendre au droit d'exercice de la psychologie.

De la même manière, le Jdp dans son éditorial de décembre 2008, dévalue le Titre au moyen d’un glissement sémantique. Ce glissement consiste à remplacer le principe de « formation universitaire fondamentale et appliquée de haut niveau préparant à la vie professionnelle » définition du Titre, en une définition banale et floue « solidité de la formation ».

Il est donc manifestement abusif de résumer notre courrier aux Inspecteurs d’Académie à une « guerre des psys » (cf JdP), alors qu'il ne s'agit que de mettre en perspective la réalité liée à l'exercice de deux professions différentes, dont le patronyme professionnel est identique, mais dont le niveau d'exigence universitaire est hautement plus élevé pour l'un que pour l'autre.

Quelle image voulons-nous donner de notre profession? Notre parti est celui de l'excellence. Que peut-on objectivement reprocher à une telle approche?

Nous rappelons que le SNP a défendu avec ardeur les principes posés par la loi de 1985. Par exemple, il n’a pas hésité à déférer le décret concernant l'usage professionnel du titre de psychologue par les psychologues scolaires à la censure du Conseil d’Etat (req. n° 148 394 lecture du 22 février 1995). Raisonnant ainsi, la FFPP et le JdP mesurent-ils les risques d'un double langage pour la profession?

Par ailleurs, l’unité de la profession que nous plébiscitons passe-t-elle, comme le suggèrent insidieusement ces deux articles de la FFPP et du JdP, par une censure systématique des réalités objectives que constituent les différences de niveaux de formation existant au sein de notre profession ? C’est bien de cet argument dont se saisit le ministère de la Santé pour faire passer le projet de décret d’application de la loi réglementant le titre de psychothérapeute et, ce faisant, dévaluer le Master. En l'absence d'un Ordre professionnel des Psychologues, il s'avère que les débats engagés au sein d'une même profession avec des organismes promouvant des intérêts très différents divisant les professionnels, sujets eux-mêmes à divisions et rivalités, ne peuvent aboutir. Ces débats restent en l'état de verbiage, parce que tout simplement, nous n'avons pas d'interlocuteurs représentatifs et pas de Code de déontologie des Psychologues dont les principes seraient réellement contraignants.

En premier lieu, cette discrimination objective, que constitue le niveau de formation ne peut laisser indifférent un syndicat dont l'objet statutaire est de défendre les intérêts de ses membres et, au-delà, de tous les Psychologues libéraux en proie à des conditions d'exercice pour le moins difficiles. C'est la raison pour laquelle le SPEL milite également pour la création d'un Ordre professionnel, afin que le métier de Psychologue soit d’une part clairement identifié. D’autre part et parallèlement, qu’une une instance ordinale puisse sanctionner toute forme de dérive au principe déontologique qui régirait l'exercice de la profession.

En deuxième lieu, loin de l'idée du SPEL d'incriminer ou de minorer l'action des psychologues scolaires, le but de cette démarche invitait également les pouvoirs publics à redéfinir le champ d'activité des psychologues scolaires, de sorte que ces derniers ne puissent légalement et scientifiquement se substituer aux psychologues en tant que tels. Non seulement – ainsi que nous l’avons dit - , ces derniers ne peuvent revendiquer un niveau de formation équivalent à celui des psychologues, mais aussi parce que l'école n’est pas un lieu de soin. Dès lors, il nous apparaît que la mission essentielle des psychologues scolaires - qu'il convient naturellement de préserver - est d'opérer une utile fonction de « filtrage » des problèmes psychologiques pesant sur les enfants scolarisés et d'adresser ces derniers - dès lors qu'un problème de cette nature est suspecté - à un Psychologue extérieur à l’école. Ceci revient à dire que, contrairement à ce qui est allégué par la FFPP et le JdP, ces deux démarches doivent être entendues comme complémentaires c‘est à dire comme non point comme conflictuelles ou exclusives l'une envers l'autre.

A ce titre nous ne pouvons que nous inscrire en faux contre l'argument fallacieux, selon lequel les arguments défendus par le SPEL aboutiraient à fragiliser « tout le dispositif national de dépistage, de soutien, d'accompagnement et de prise en charge organisé par l'ensemble de l'administration» (déclaration de la FFPP). Alors que, justement, nous militons pour une réglementation plus cohérente de chacune des missions imparties aux psychologues scolaires et aux psychologues, nous contribuons à en asseoir l'utilité sociale des uns et des autres et, au-delà, leur légitimité scientifique respectives.

Nous comprenons l'inquiétude des psychologues scolaires qui - sur la base des informations qui nous parviennent- voient leur rôle menacé. Cependant, nous insistons sur le fait qu'agissant à nos côtés, ils pourraient utilement faire valoir la nécessité de leur fonction et de leur rôle auprès des pouvoirs publics intéressés.



21/05/2008

TRAHISON NOTOIRE ENVERS LES PSYCHOLOGUES ET LES ETUDIANTS EN PSYCHOLOGIE PAR CERTAINS PROFESSEURS D'UNIVERSITE RESPONSABLES DE DIPLÖMES UNIVERSITAIRES

TRAHISON NOTOIRE ENVERS LES PSYCHOLOGUES ET LES ÉTUDIANTS EN PSYCHOLOGIE PAR CERTAINS PROFESSEURS D’UNIVERSITÉ RESPONSABLES DE DIPLÔMES UNIVERSITAIRES, s’agissant du démantèlement du MASTER en Psychologie par la formation permanente. Nous désignons le DESU spécial psychothérapies et psychopathologie clinique de l’Université de Paris 8.

Il est urgent de comprendre que les professeurs d’université non psychologues n’ont pas à se rendre propriétaires de la pratique de notre profession. Il s’agit d’un abus de pouvoir, lequel se redouble d’une mystification intellectuelle : un détournement caractérisé de la fonction de formation en psychologie.

Il est urgent de comprendre qu’il s’agit d’un commerce qui ne dit pas son nom et qui demeure, ce faisant, en contradiction flagrante avec les objectifs assignés aux équipes pédagogiques universitaires, au titre de l’enseignement fondamental et appliqué de la matière.

Au nom d’un critère matériel ayant trait au contenu de la formation (diplôme de Master universitaire) et d’un critère formel ayant trait à la consécration législative du titre de psychologue, le psychologue est le détenteur compétent et référent de la connaissance et de la pratique clinique de la psychologie.


Celles-ci incluent dans le champ du soin sur l’exercice de la psychothérapie qui, comme toute thérapeutique, relève de la seule compétence du thérapeute.

Lequel doit apporter les garanties à priori nécessaires – moyennant une formation universitaire sanctionnée par le seul Master. Pour assurer la protection et la sécurité des usagers.

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Chères Consœurs, Chers Confrères,

Notre syndicat, toujours prompt à lutter contre les abus et dérives préjudiciables à la profession de psychologue, met en garde contre le risque important de démantèlement des diplômes universitaires, et notamment du Master en Psychologie instrumenté par certains professeurs d’Université.

Ceux-là mêmes trahissent leurs étudiants et les psychologues en créant des diplômes universitaires payants, qui, sous couvert de la formation continue, concurrencent déloyalement les vrais diplômes d’Etat de troisième cycle universitaire.

Ce phénomène est apparu avec l’efflorescence de diplômes universitaires, DU, DES, DESU, DFSSU, en toutes disciplines, qui dépendent des départements de formations continues, et dispensent des pseudo-formations à des pseudo thérapeutes (sous les labels par exemple de « victimologue », « alcoologue », « coatch », ou encore, « psychothérapies et psychopathologie clinique ») n’ayant pas de pré requis universitaires de haut niveau (Master ou DESS en Psychologie). Pourtant, la formation continue correspond à une actualisation des connaissances sur la base de pré requis bien définis que constitue la formation initiale professionnelle.

Et, au-delà de l’atteinte caractérisée à l’identité de notre activité de psychologue, l’amalgame ainsi recherché peut être redoutable en termes de santé publique.

Car les non avertis, parmi lesquels se comptent de nombreux usagers, qui rencontreront ces prétendus diplômés professionnels, seront une fois de plus exposés à une prolifération de pratiques d’un nouveau genre, non clairement définies ou appréhendées d’un point de vue scientifique, et, de ce fait, potentiellement dangereuses.

Puisque ces praticiens, utilisant ce no man’s land juridique qu’est à ce jour la psychothérapie, pourront, forts d’une caution universitaire, exercer en toute quiétude, en profitant de la confusion des genres.

Or, force est de constater que ce projet est révélateur de ce qu’il convient d’appeler une collusion patente entre intérêts financiers privés et intérêts financiers publics, ou la rencontre préméditée de deux univers que tout devrait théoriquement séparer.

Traduction concrète : l’une des dernières trouvailles produite par l’Université à travers la création d’un DESU spécial psychothérapies et psychopathologie clinique à l’Université de Paris 8 calqué exactement sur le projet de décret que nous contestions et que nous continuons à contester…

En effet, chers confrères, aujourd’hui nous requérons toute votre attention pour vous présenter une explication limpide du motif de la trahison de certains universitaires, consistant pour l’essentiel à ne pas prendre fait et cause pour Master de psychologie (ou DESS), comme constituant un pré-requis incontournable au titre de psychothérapeute (au cours de la concertation avec le gouvernement en 2006 et des discussions en 2007).

Ainsi, la supercherie de ce DESU se conjugue à toutes les étapes, depuis sa présentation jusqu’à sa validation inexistante sur le programme du site internet de Paris 8, et consiste à :

- donner quasiment le même nom de diplôme à une validation issue de la formation permanente qu’à notre propre diplôme de Psychologie dans sa spécialité psychologie clinique et pathologique

- faire croire abusivement que le programme de ce DESU relève de la même exigence que le Master de psychologie (DESS), en mettant en équivalence un bas niveau et un haut niveau de formation. En effet, ce pseudo nouveau diplôme est défini malhonnêtement comme « garantissant une formation théorique et pratique de haut niveau » (sic).

- entretenir une confusion en faisant croire qu’il s’agit d’un Diplôme National, alors qu’il s’agit d’un diplôme d’Université spécifique à la seule université de Paris 8.

- dévaluer l’exercice libéral qui est présenté sur le document du site internet comme « débouché » et dévaluer également l’exercice public comme « débouché » au sein de structures médico sociales.

- entretenir la confusion entre le diplôme de psychologie (notre Master) et un diplôme bas de gamme en psychopathologie clinique, ce qui est une manière de détourner l’obstacle légal de la pratique de la psychologie par le psychologue par une pratique de psychopathologie clinique (et de psychothérapie)

- détourner l’utilité de la formation permanente qui consiste en une actualisation des connaissances acquises (et non un plagiat de prérequis de savoirs fondamentaux)


Or nous savons bien que la psychopathologie n’est qu’une composante des connaissances générales et fondamentales de la psychologie et qu’elle ne constitue qu’un moyen. Et certainement pas une fin en soi (sic !).


Pour couronner le tout, l’un des deux responsables pédagogiques de ce DESU, M. Blanchet cumule la direction de l’UFR de psychologie en cette même université Paris 8. Il fut aussi président de la SFP.

Or, il ressort, d’une part, que M. Blanchet orchestre le cursus complet des psychologues par la voie des études longues de troisième cycle, et, d’autre part, en tant que directeur de la formation universitaire, il apporte une onction scientifique à une formation courte « ultra light » pour un coût « modique » de 5200 euros, en lui donnant un titre pompeux, porteur de l’amalgame ci-dessus explicité.

Or, chers confrères, quelle est la différence entre l’inscription sur une plaque professionnelle de « DESU : Diplôme d’Etude Supérieur Universitaire, psychothérapies et psychopathologie clinique, (Paris 8) » et « DESS : Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées clinique et pathologique (Paris 8 …5…7…13…) » ? Les usagers déjà étourdis par ces pléthores d’auto-appellations « psy » de tout poil et leurs pseudo « diplômes » ne laisseront-ils pas duper de cette appellation « Supérieur d’université » ?

Une fois de plus, la perspective inquiétante du danger des pratiques et appellations abusives s’impose, mais cette fois-ci cautionnée de l’intérieur par l’université française, elle-même, et ses prestigieux professeurs (voir la liste des intervenants).

Cette position est irrecevable car elle est intellectuellement fausse, dangereuse pour le public et pour les étudiants en psychologie.

En outre, un DESU ne trouve sa légitimité, que lorsqu’il existe une demande spécifique sur le marché de l’emploi. Ce qui est loin d’être le cas.

En conséquence, ce DESU n’est d’aucune utilité puisqu’il n’est pas spécifique à un besoin local ou régional qui ne soit point couvert par des diplômes nationaux. En effet, en ce qui concerne les disciplines de la psychothérapie et psychopathologie clinique, il existe déjà pléthore de psychologues. Voire, il y en aurait trop : ce qui justifierait, selon la FFPP, un numerus clausus.

Force est de constater que, une fois de plus, les enjeux ne se situent pas au niveau des exigences de qualité de la formation, mais dans les bénéfices que l’Université ou ses enseignants peuvent en retirer. Sans états d’âme.

Autre point, M. Blanchet a l’outrecuidance d’être présent aux réunions de psychologues. De toute évidence, qu’il ne saurait avoir sa place dans nos débats sur l’ordre et la déontologie des psychologues. Nous ne pouvons cautionner ce manque d’éthique et de déontologie chez un universitaire, responsable d’une UFR de psychologie, qui promeut la dévaluation de nos diplômes et le nivellement par le bas.

En conclusion, ce DESU de Paris 8 est un blanc-seing
officiel (une carte blanche officielle avec le tampon de l’université) qui permettra à toute personne issue d’un mouvement sectaire d’exercer en toute légalité avec la caution de l’Université.

Sachez que le pire pourrait advenir. Le gouvernement a toujours dans l’idée de valider un titre de psychothérapeute et le projet de décret qui en formaliserait l’existence exposerait, s’il était mis en application, d’autant plus le public aux dérives des pratiques dangereuses et sectaires.


Sortons d’un tel piège !

Chères Consœurs, chers Confrères, contrairement à ces professeurs, notre syndicat revendique absolument le respect et le maintien de l’enseignement universitaire intègre et pétri de vrais savoirs fondamentaux de haut niveau, et de vraies évaluations des connaissances.

C’est en tout cas une exigence fondamentale car il en va de l’équilibre psychique et de la santé mentale des usagers.

Aussi, chères Consœurs chers Confrères, nous faisons appel à votre mobilisation.

C’est notre profession, PSYCHOLOGUE, que ces professeurs, par l’appât du gain, usant de leur pouvoir, sont en train de dévaluer et de piller. Hier, nos aînés, par leur pugnacité, ont construit ses fondations et l’ont assise par la promulgation de la loi n° 85-772 du 25 juillet 1985.

Aujourd’hui, ceux là même qui nous ont enseigné la déconstruisent et en démantèlent le titre.
Ne les laissons pas faire….
…. Alors qu’attendez-vous pour réagir ?


Mireille BOUSKÉLA
Présidente du SPEL

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ANNEXE

Le Diplôme d’Etudes Supérieures Universitaire, DESU, de psychothérapies et psychopathologie clinique de
Paris 8 : parcours fléché en référence au programme présenté sur le site de la Formation Permanente de Paris 8 en date du 10/04/2008


Les éléments de citation sont en italique. Nos commentaires suivent chaque citation.

Public concerné : cette formation s’adresse aux professionnels concernés par l’accompagnement des publics en difficulté psychique ».
* La qualité et le titre des professionnels ne sont pas définis. Cette formation s’adresse à un très et trop vaste public.

- « Critères d’admission : - sur titre (licence de psychologie) ou validation des acquis + justification d’au moins trois années d’exercice professionnel auprès de publics en difficulté… » :
* 1/ quel est le comité qui valide les acquis et sur quels critères ? En l’absence de critères précis, ce DESU est susceptible d’accepter tout candidat.
2/ il est inadmissible de mettre en équivalence une Licence de Psychologie avec une validation des acquis. La notion de Licence universitaire est battue en brèche. La Licence de Psychologie reste un Titre universitaire à acquérir par l’évaluation et la validation classique des connaissances à partir du BAC.

- « Diplôme délivré DESU… bac + 4 » :
* voici un élément de confusion sur la valeur réelle de ce diplôme. « Bac + 4 » ne définit en aucun cas l’obtention de la Licence (aujourd’hui L1 L2 L3 et anciennement DEUG + licence), à laquelle doit s’ajouter M1 (aujourd’hui MASTER 1) pour définir le niveau universitaire BAC +4.
En conséquence, il s’agit d’une stratégie perverse de confusion de valeur des diplômes.

Validation du Diplôme » :
* rien n’est notifié sur le programme du site internet. Après avoir posé la question à l’adresse, info-sfp@univ-paris8.fr, nous avons reçu la réponse suivante de Odile Ouedraogo : « cette formation est validée par la soutenance d’un mémoire devant jury ».
Il n’y a effectivement aucun examen d’évaluation (en fonction de quel niveau de mémoire et de quel jury ?). En conséquence, il n’existe pas de validation des connaissances dignes de ce nom, comme l’Université l’applique dans l’enseignement des savoirs fondamentaux.

- « Débouchés professionnels : praticiens de la psychothérapie, exerçant en libéral ou au sein de structures médico-sociales » :
* « Praticiens » ne constitue pas un titre en soi. Ces propositions constituent de faux débouchés professionnels. Elles inciteraient, malheureusement, plutôt à l’usurpation du Titre et de l’exercice du psychologue en structures médico-sociales (ce qui est déjà le cas) et en exercice libéral dont la signification ici est dévaluée (ce qui est déjà le cas). En effet, une Profession Libérale est, par définition, exercée par un professionnel détenteur d’un diplôme universitaire de haut niveau théorique et pratique (à l’égal de notre Master en Psychologie). Sinon, il s’agit d’un service commercial. Il en est de même pour le secteur public. Conséquence : le public dérouté sera d’autant plus exposé aux pratiques dangereuses et aux dérives sectaires, avec la caution de ces professeurs d’universités.

- « Coût : 5200 euros ».
* Ces candidats seraient supposés être validables par le fait d’avoir acheté leur diplôme à ce coût conséquent.

« Contenu de la formation » :
- « Module 1 (101h30) fondamentaux de la psychopathologie clinique et de la psychologie » :
* comprend 6 thèmes en 101h 30, soit une moyenne de 17 h par thème. Parler de fondamentaux en si peu d’heures est abusif. En comparaison les étudiants en psychologie apprennent ces fondamentaux tout au long de leur cursus durant 5 à 6 années. De qui se moquent M. Blanchet et Mme Castillo pour prétendre que ce DESU garantit « une formation théorique et pratique de haut niveau » (sic) ?

- « Module 2 (66 h30) Sémiologie clinique : de la symptomatologie au diagnostic » :
* comprend 19 thèmes en 66 h 30, soit une moyenne de 3h30 par thème. De qui se moquent M. Blanchet et Mme Castillo pour prétendre que ce DESU garantit « une formation théorique et pratique de haut niveau » ?

- « Module 3 (185h30) Méthodes techniques et pratiques spécifiques aux différentes approches en psychothérapie » :
* comprend 5 thèmes où tout est enseigné sur « les psychothérapies », en 185 h 30. C’est tout simplement et scandaleusement mensonger. De qui se moquent M. Blanchet et Mme Castillo pour prétendre que ce DESU garantit « une formation théorique et pratique de haut niveau » ?

- « Module 4 (47h) supervision du mémoire professionnel et du stage » :
* ces 47 heures sont censées comprendre un séminaire de supervision du mémoire par un enseignant chercheur, un tutorat individuel de l’élaboration du mémoire, des séminaires de supervision du stage. Nos commentaires sont les mêmes que ceux-ci-dessus.

* En outre, pour le Master de Psychologie, en ce qui concerne les stages de licence, Master 1 et Master 2, il existe 3 mémoires à produire. Pour chaque année, le professeur enseignant chercheur doit être le même que celui qui supervise l’élaboration du mémoire. Pour chacune de ces trois années, le séminaire de supervision du stage doit faire l’objet d’une validation, compte-tenu du fait que le stage doit, pour chaque année, fournir le matériau clinique du mémoire. L’ensemble donnant accès à la validation de ce module général, année par année. Pour la dernière année de Master qui fait l’objet d’un numerus clausus pour y accéder, le mémoire terminal doit faire l’objet d’une soutenance devant au minimum deux professeurs enseignants chercheurs.

- « Stage pratique (420 h) » :
* ce nombre d’heures est dérisoire et cette formation ne peut aucunement se qualifier de « supérieure ». De plus les lieux de stage étant engorgés, ce stage effectué par les candidats du DESU représente une concurrence déloyale vis-à-vis des étudiants en psychologie. Le nerf de la guerre étant l’argent, on peut craindre en effet, que les lieux de stage soient réservés en priorité à ceux qui s’acquitteraient des 5200 euros.
Pour le Master de Psychologie, ces stages sont d’un minimum de 500 heures et doivent être situés en dehors du lieu de travail, si l’étudiant est salarié, et ne doivent pas être fractionnés dans le courant de chaque année (par exemple, pour Paris 7 : 200 heures en L3 – 300 heures en M1 – 400 heures en M2).

- « Le DESU « psychothérapies et psychopathologie clinique » propose une solide formation théorique et pratique en psychopathologie clinique en relation avec la pratique des psychothérapies… Le DESU met l’accent, de façon accrue … et ce, en intégrant les dimensions réflexives, critiques et déontologiques indispensables à un exercice circonstancié et de haute qualité garantissant ainsi une formation théorique et pratique de haut niveau ».
 Cette présentation parle d’elle-même. Le cumul d’adjectif superlatifs signe la malhonnêteté intellectuelle et morale criantes, compte tenu du très faible nombre d’heures de ce programme.

Il suffit d’additionner :

101 h 30 + 66 h 30+ 185 h 30 + 47 h + 420 h = 820 h 30

Le comble ! Dans « informations générales », la durée totale de ce DESU est annoncée faussement à 835 heures. Il manque donc 14 h 30.

M. Blanchet et Mme Castillo, qu’avez-vous fait de ces petites heures qui manquent dans vos « calculs ». Et que faites vous des trois mille heures théoriques et pratiques nécessaires pour suivre le MASTER en Psychologie clinique et pathologique (L1,2,3 + M1 + M2), sans compter les neuf mille heures a minima de travail personnel nécessaire pour obtenir ce diplôme dans une majorité de temps de six années. Il eût mieux valu que vous défendiez ce MASTER en Psychologie de valeur nationale en réalité de six années, au lieu de chercher à le démanteler aujourd’hui par un diplôme nivelé par le bas et achetable.

La confusion des langues persiste et signe, dès lors qu’il s’agit de compter les heures pour définir la valeur nationale d’un diplôme. Où sont passées les valeurs de connaissance et d’éthique que nous avions apprises sur les bancs de l’Université !!!

LE SPEL, le 20 mai 2008

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