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28/02/2015

POUR UN ORDRE DES PSYCHOLOGUES FACE AU DÉSORDRE ORGANISÉ !

BLOG INFO

N°1 du 28 février 2015 

 POUR UN ORDRE DES PSYCHOLOGUES FACE AU 

DÉSORDRE ORGANISÉ !

Face à l’expansion phénoménale de faux « psys » en tout genre, le Public se confiant à eux s’y perd au risque d’y perdre sa santé mentale

 

Psychologue : une profession réglementée BAC + 5

(Etudes universitaires. Licence en psychologie d’avant 1970 + DESS de psychologie, ou  licence en psychologie + master en psychologie) 

Le  titre est protégé par la loi depuis 1985, et depuis 2003 être

Psychologue libéral ou salarié impose l’inscription sur la liste ADELI (Administration des listes) de l’Agence Régionale de Santé (ARS) de son lieu d’exercice.

 

Psychothérapeute titre réglementé :

(Sur la base d’un doctorat de médecine ou un master de psychologie ou de psychanalyse, 400 heures de formation en psychopathologie clinique + un stage pratique d’au moins 5 mois) 

Aussi, ce titre, réglementé depuis 2004 est reconnu de droit aux Psychologues et aux médecins Psychiatres, impose aussi son inscription sur la liste ADELI des ARS.

 

Jusqu’à ce jour, le Public peut consulter gratuitement un Psychologue salarié d’une organisation; il y a toutefois des chicanes d’admission à ces consultations. Le Public peut aussi directement consulter un Psychologue-psychothérapeute en cabinet libéral, lieu d’accès plus facile et confidentiel, où il honore le paiement de sa consultation ; il est d’usage de pouvoir demander le coût de la consultation, voire un devis.

 

Attention : Ne sont pas forcément psychologues

- Un docteur en psychologie, voire  - Un professeur en psychologie (lire ci-après) - Un psychanalyste : (formation sans  pré – requis, mais être reconnu d’une société de  psychanalyse, pour avoir mené au moins deux analyses dites « réussies »).

 

Les choses semblent claires ! Pourtant, cher Public vous vous trouvez devant un désordre savamment entretenu.

 

Si le législateur a « bordé » la profession de Psychologue et le titre de Psychothérapeute (laissant aux Sociétés de psychanalyse le contrôle d’agrément d’exercice du psychanalyste), il l’a fait

-          sans écrire les Actes de compétence de ce métier, ou alors sans consulter notre syndicat puisque nous avons fait ce travail, que nous avons publié.

-          sans expliciter que seul le Psychologue-psychothérapeute, peut exercer la psychologie et la psychothérapie d’inspiration psychologique. 

Ainsi, faute d’avoir les diplômes et qualifications pour être Psychologue et psychothérapeute, d’aucuns créent leur petite affaire « psy »  sans diplôme. C’est ainsi que fleurissent dans nos rues des plaques professionnelles « psychologie », « psychothérapie de couples », etc... Même assorties de mentions « Diplôme Universitaires – DU- de psychologie clinique » ou autre DU, vous avez affaire à une personne non qualifiée.

(Notons au passage l’utilisation perverse sémantique qui remplace sur ces plaques,  psychologue par psychologie, psychothérapeutes par psychothérapie, ou encorepsychologue par psycho-praticien etc. La liste est très longue et le tour est joué). Jeux de mots utilisés comme vitrines trompeuses qui cachent des apprentis sorciers à l’ignorance abyssale.

 

Les dérives sont nombreuses, avec l’organisation de métiers autour de la Psychologie, sans grande orthodoxie, tels que coach (avec ou sans DESU), conseil en stratégie managériale, orientation scolaire et professionnelle, souvent cautionnés par une « Fédération française de… » donnant  l’illusion d’une officialité, mais qui n’engage que celui qui la décrète. Même les « certifications qualité » de ces organisations « déjantées »  relèvent de la supercherie : nous mettons au défi un coach « certifié  qualité » de savoir  diagnostiquer le passage de son client du normal au pathologique comme le prétend sa fédération…Evidemment, les officines de formation ont largement ouvert la porte à ces dérives. Les média commencent à peine à dire et écrire le scandaleux usage de la formation professionnelle en France. Or depuis 10 ans, notre syndicat dénonce : 

 

ð La braderie d’enseignements de la psychologie par les professeurs d’université à diverses écoles privées, donnant ainsi des blancs seings d’exercice aux publics souvent les plus perturbés. Même le CNAM (Conservatoire national des Arts et Métiers) dispense des cours du soir de psychologie, par un réseau de praticiens diplômés, laissant les auditeurs qui ne terminent pas leur cursus de psychologue, libre de créer « leur petite entreprise » de service psychoséduction.

 

ð L’acceptation par l’université de « doctorants en psychologie », issus de formations initiales les plus diverses (anthropologues, historiens, sociologues…). Leur doctorat en psychologie ne peut ouvrir au titre de psychologue faute d’avoir les fondamentaux de la licence et du DESS ou Master en psychologie. C’est ainsi que peuvent être maîtres de conférence ou professeurs en psychologie des non psychologues qui ne se privent pas, au titre de leurs recherches, de faire des actes psychologiques ! Pour un professeur en psychologie, un doctorant représente une source de revenus.

 

Il faut savoir que même certains personnels  des Agences Régionales de Santé ne sont pas au fait de ces complexités, et inscrivent sur les listes ADELI de notre profession des docteurs en psychologie qui ne sont pas psychologues (car, et il faut le savoir pour s’y retrouver, « docteur » en psychologie ne signifie pas « Psychologue », car ils  n’en pas les bases théoriques et pratiques). Par ailleurs certaines ARS conseillent à des personnes éconduites dans leur prétention à l’inscription sur la liste ADELI des Psychologues, de s’inscrire dans les Pages Jaunes dans la catégorie « psychologue hors cadre réglementé » ou « psycho-praticien » ou autre appellation pernicieuse. Ces conseils suivis d’effets sont d’autant plus aberrants  que le titre de « Psychologue-praticien » a été reconnu parmi les titres de psychologue décernés par  « Psycho-Prat » PARIS et LYON (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales). Pourtant cette grande école privée ne dénonce pas la supercherie.

 

Même les tribunaux se font berner par les « psychopitres » les plus divers. C’est ainsi que La Cour d’Appel de BORDEAUX a été peu regardante il y a quelques années pour inscrire une psychologue sans diplômes adéquats sur la liste des experts psychologues. Après avoir diligenté des expertises psychologiques pénales et civiles (enquêtes psycho-sociales) pour divers tribunaux du ressort de cette cour d’appel, ce charlatan a simplement été dénoncé par son époux lors de son divorce. Le préjudice moral du SPEL a été reconnu (Arrêt de la cour d’appel de TOULOUSE du 24 juin 2013 notifié le 10 juin 2014 – affaire Régine LABEUR).

 

Alors que le gouvernement a lancé le chantier de la déréglementation de diverses professions réglementées (notamment des professions médicales et juridiques,  Loi MACRON en cours d’examen au Parlement ce début 2015) ce même gouvernement laisse se déréglementer la  profession  réglementée de Psychologue – psychothérapeute. Nous sommes le seul syndicat à réagir, non  seulement pour dénoncer des concurrences déloyales, mais surtout  parce que nos cabinets traitent quotidiennement des cliscients désaxés par divers dérapeutes et psychopitres autoproclamés. Il en va souvent de dérives sectaires.

 

Nos alertes très construites adressées à Madame la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé sont restées sans réponse. Dans le contexte actuel, le gouvernement pense qu’un dérapeute ou un psychopitre en plus, c’est une contribution professionnelle de plus et un chômeur de moins. Or, ce même ministère : 

-          Est en train  d’extraire le Psychologue hospitalier du processus de soins gratuits,

-          Sort insidieusement le Psychologue des médiations familiales au profit des avocats et notaires,

-          Donne son blanc seing à des médiateurs formés rapidement en 400 heures sur la base d’un niveau baccalauréat. Est-ce suffisant pour faire face à de sévères conflits conjugaux ?

 

Ce sinistre état des lieux est destiné à éclairer le public, le contribuable, les élus sur:

 

ð  les risques de manipulations mentales encourus en consultant des cabinets aux sites Internet d’autant plus aguicheurs qu’ils cachent un vide abyssal de formation.

 

ð le coût de la formation universitaire des Psychologues, eu égard aux maigres débouchés de Psychologues, malmenés par la déréglementation de fait de ce métier, pourtant réglementé de droit.

 

ð L’inanité des subventions versées aux associations luttant contre les phénomènes sectaires, alors  que la déréglementation de fait de notre métier contribue largement à ces mêmes dérives. C’est une façon « politiquement correcte » de se donner bonne conscience.

Jusqu’à présent nos alertes n’émeuvent personne.

Si la Médecine avait été traitée comme l’est la Psychologie, nous n’aurions pas à ce jour une organisation sanitaire aussi efficace et perfectionnée.


Ainsi, nous continuons à demander la création d’une Chambre Ordinale des Psychologues et de la Psychologie, malgré le « laisser faire » de nos interlocuteurs, et la résistance des Psychologues salariés à cette organisation « sensée trop ressembler aux professions libérales les mieux organisées et protectrices pour le public »…

 

  Marie-Ange HELIE               Mireille BOUSKÉLA

Présidente du SPEL               Vice Présidente du SPEL

ADELI 64-93 00 324                           ADELI 93-93 0733 6

mhelie@helie.net

 

Commentaires

Titulaire du CAFCO passé à Paris en 1973, puis-je prétendre au titre de psychologue? J'ai une entière entière en qualité de conseillère d'orientation psychologue ?
merci pour votre réponse

Écrit par : Sanchez | 07/05/2015

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