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15/01/2009

LOI DU 9 AOÛT 2004 - Article 52 qui réglemente le Titre de Psychothérapeute


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LES PSYCHOLOGUES SONT LES PSYCHOTHERAPEUTES : la formation de Psychologue en sa Spécialité Clinique et Pathologique intègre la formation de Psychothérapeute telle qu’elle est préconisée par les projets de décret et d’arrêté en application de l'article 52

Le premier Ministre, Le Ministère de la Santé et le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche auraient élaboré une ultime version du projet de décret en application de la loi du 9 août 2004, réglementant l’usage du titre de psychothérapeute, complété par un projet d’arrêté relatif au « cahier des charges » de la formation conduisant au titre de psychothérapeute.

Cette formation se réfère à la seule formation en psychopathologie clinique, et décline dérisoirement en 400 heures théoriques et 5 mois de stage, ce que les psychologues ont étudié en 5 à 6 ans.
Formation et stage vitrines, programme superficiel aux intitulés pour produire de futur « titrés ». C’est bel et bien de l’initiation et non de la formation que propose ce projet de décret, l’idéal pour une carte de visite qui rappelle le programme du DESU de Paris8.

Si la formation renvoie à des compétences établies alors les mots et les écrits ont du sens.
Nous montrons simplement l’évidence aux ministères : la formation de psychologue, notamment le Master en psychologie clinique et pathologique (mais aussi en d’autres spécialités, enfants adolescents, gérontologie, etc.), comprend depuis quelques décennies exactement toutes les modalités recommandées par l’Etat. A la différence et contrairement aux critères de ce projet de décret, elle est d’un haut niveau universitaire fondamental théorique et pratique de troisième cycle. Elle observe ainsi les recommandations et les Codes de Conduite Européens des Professions Libérales dans l’intérêt et la protection du public, auxquels le SPEL adhère, en tant que membre de l’UNAPL et du CEPLIS, Conseil Européen des Professions Libérales.

En conclusion, le Titre de psychothérapeute, tel que préconisé par les groupes de travail ministériels, est déjà intégré en la Spécialité Clinique et Pathologique du Psychologue, selon les textes en vigueur. Les Psychologues cliniciens et pathologues sont les Psychothérapeutes en Titre depuis quelques décennies. Il n’est nul besoin de créer un nouveau titre correspondant à une formation qui est réduite à une initiation dont les effets de savoir ne peuvent être que dangereux, parce que détournés de leur sens fondamentale.
La Commission Déontologique du SPEL

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08/01/2009

COMMUNIQUE

NON A LA CENSURE DES REALITES

Avertissement : ce communiqué est une réponse au Communiqué Inter-organisationnel de la FFPP et à la Brève «La guerre des psys aura-t-elle encore lieu ?», parue dans le Journal des Psychologues de décembre 2008. Nous entendons que la FFPP et le JdP s’entretiennent sur un texte en version internet qui à l’origine a été envoyé par la poste, et par la poste seule, aux inspecteurs d’Académie et qui aurait été ensuite divulgué par internet. Ce mode de diffusion pouvant mettre en cause la version originale du texte.

La lettre du SPEL aux Inspecteurs des Académies de l’Education Nationale a remué bien du monde, et notamment la FFPP, parce que cette dernière intègre parmi ses membres des non psychologues. D’après notre lecture critique du Journal des Psychologues, ses derniers écrits se font l’écho d’une propagande dont les psychologues ne sont pas dupes. Ces deux organismes développent des arguments hautement critiquables qui vont, à notre sens, contre le mouvement d'unification nécessaire de la profession. Souvenons nous que « rien n’est jamais acquis ».

Le SPEL milite pour le respect de la loi du 25 juillet 1985, contre le démantèlement du Titre de Psychologue, pour la qualité de haut niveau de troisième cycle universitaire établi par le Master de Psychologie.

Le SPEL promeut l’excellence de la formation gage, pour le public d’une sécurité des prestations des Psychologues et du bon usage de la Psychologie. ( Lire : les projets de décret successifs de la loi réglementant le titre de psychothérapeute - Notre article sur ce blog «
trahison notoire envers les Psychologues et les étudiants en Psychologie par certains professeurs d’université » - Notre campagne « pour la création d’un ordre des Psychologues » sur www.ordredespsychologues.fr )

Rappel - Extrait du texte de la loi du 25 juillet 1985 : L’USAGE PROFESSIONNEL DU TITRE DE PSYCHOLOGUE […] EST RÉSERVÉ AUX TITULAIRES D’UN DIPLÔME, CERTIFICAT OU TITRE SANCTIONNANT UNE FORMATION UNIVERSITAIRE FONDAMENTALE ET APPLIQUÉE DE HAUT NIVEAU EN PSYCHOLOGIE PRÉPARANT Ā LA VIE PROFESSIONNELLE[…].

Le courrier du SPEL aux inspecteurs d'Académie est le fruit d'un débat enlevé à notre dernière Assemblée Générale où les adhérents présents s'exaspèrent du fait : d’une part, que les modalités d'accès à la profession de Psychologue ne reflètent pas une réalité uniforme – d’autre part, que ces modalités ont pour conséquence d’installer une discrimination extrêmement préjudiciable pour ceux qui possèdent un MASTER DE PSYCHOLOGIE.

Ce phénomène pernicieux tend à se généraliser, au motif que l'Etat continue de distribuer des titres creux ou au rabais comme des bons points, en les assimilant artificiellement à des niveaux supérieurs. L'exaspération ainsi décrite est montée de plusieurs crans en dix ans de pratique et d’observation de terrain en libéral.

Ainsi, il nous est loisible de constater que les psychologues scolaires portent le titre de psychologue avec la loi de 1985 alors qu’ils n’ont pas le statut de psychologue au sein de l'Education Nationale. A peine la loi votée, cette situation constituait, dès l'origine du texte législatif, un précédent historique qui préfigurait le démantèlement du Titre auquel nous assistons aujourd’hui.
Il nous appartient donc, en tant que professionnels, de réagir lorsque nous sommes les témoins directs de pratiques pour le moins inquiétantes, parce que confusionnelles.
De même, il nous appartient d'informer des conséquences pratiques d'un texte de loi quand quand la forme est privilégiée au mépris du fond.

Avec comme conséquences pour l’éducation Nationale, l'observation d'un exercice de la psychologie parfois approximatif et banalisé qui risque d'exposer l'intime des élèves sur la place publique, là où les limites n'existent plus, parce que l'école n'est pas un lieu de soin. Contrairement à ce que prétendent certains psychologues scolaires : voir l’article « Psychanalyse et psychologie scolaire » in Le JdP - Octobre 2008. L'intime de l'enfant exige un secret professionnel absolu, au risque sinon de se voir stigmatisé, de porter l'étiquette d'un faux diagnostic, puis d'être fiché. En ce sens, notre action se situe bien en amont de pasde0deconduite pour les enfants de 3 ans.

La FFPP et le JdP semblent ne pas savoir que la référence à la formation est un critère objectif. Il est entendu que les psychologues scolaires acquièrent le statut considéré sur la base d'une simple licence de psychologie et d'une année de formation, après trois années d'expérience en tant qu'instituteur. Alors que le Psychologue doit nécessairement obtenir LE MASTER DE PSYCHOLOGIE pour pouvoir prétendre au droit d'exercice de la psychologie.

De la même manière, le Jdp dans son éditorial de décembre 2008, dévalue le Titre au moyen d’un glissement sémantique. Ce glissement consiste à remplacer le principe de « formation universitaire fondamentale et appliquée de haut niveau préparant à la vie professionnelle » définition du Titre, en une définition banale et floue « solidité de la formation ».

Il est donc manifestement abusif de résumer notre courrier aux Inspecteurs d’Académie à une « guerre des psys » (cf JdP), alors qu'il ne s'agit que de mettre en perspective la réalité liée à l'exercice de deux professions différentes, dont le patronyme professionnel est identique, mais dont le niveau d'exigence universitaire est hautement plus élevé pour l'un que pour l'autre.

Quelle image voulons-nous donner de notre profession? Notre parti est celui de l'excellence. Que peut-on objectivement reprocher à une telle approche?

Nous rappelons que le SNP a défendu avec ardeur les principes posés par la loi de 1985. Par exemple, il n’a pas hésité à déférer le décret concernant l'usage professionnel du titre de psychologue par les psychologues scolaires à la censure du Conseil d’Etat (req. n° 148 394 lecture du 22 février 1995). Raisonnant ainsi, la FFPP et le JdP mesurent-ils les risques d'un double langage pour la profession?

Par ailleurs, l’unité de la profession que nous plébiscitons passe-t-elle, comme le suggèrent insidieusement ces deux articles de la FFPP et du JdP, par une censure systématique des réalités objectives que constituent les différences de niveaux de formation existant au sein de notre profession ? C’est bien de cet argument dont se saisit le ministère de la Santé pour faire passer le projet de décret d’application de la loi réglementant le titre de psychothérapeute et, ce faisant, dévaluer le Master. En l'absence d'un Ordre professionnel des Psychologues, il s'avère que les débats engagés au sein d'une même profession avec des organismes promouvant des intérêts très différents divisant les professionnels, sujets eux-mêmes à divisions et rivalités, ne peuvent aboutir. Ces débats restent en l'état de verbiage, parce que tout simplement, nous n'avons pas d'interlocuteurs représentatifs et pas de Code de déontologie des Psychologues dont les principes seraient réellement contraignants.

En premier lieu, cette discrimination objective, que constitue le niveau de formation ne peut laisser indifférent un syndicat dont l'objet statutaire est de défendre les intérêts de ses membres et, au-delà, de tous les Psychologues libéraux en proie à des conditions d'exercice pour le moins difficiles. C'est la raison pour laquelle le SPEL milite également pour la création d'un Ordre professionnel, afin que le métier de Psychologue soit d’une part clairement identifié. D’autre part et parallèlement, qu’une une instance ordinale puisse sanctionner toute forme de dérive au principe déontologique qui régirait l'exercice de la profession.

En deuxième lieu, loin de l'idée du SPEL d'incriminer ou de minorer l'action des psychologues scolaires, le but de cette démarche invitait également les pouvoirs publics à redéfinir le champ d'activité des psychologues scolaires, de sorte que ces derniers ne puissent légalement et scientifiquement se substituer aux psychologues en tant que tels. Non seulement – ainsi que nous l’avons dit - , ces derniers ne peuvent revendiquer un niveau de formation équivalent à celui des psychologues, mais aussi parce que l'école n’est pas un lieu de soin. Dès lors, il nous apparaît que la mission essentielle des psychologues scolaires - qu'il convient naturellement de préserver - est d'opérer une utile fonction de « filtrage » des problèmes psychologiques pesant sur les enfants scolarisés et d'adresser ces derniers - dès lors qu'un problème de cette nature est suspecté - à un Psychologue extérieur à l’école. Ceci revient à dire que, contrairement à ce qui est allégué par la FFPP et le JdP, ces deux démarches doivent être entendues comme complémentaires c‘est à dire comme non point comme conflictuelles ou exclusives l'une envers l'autre.

A ce titre nous ne pouvons que nous inscrire en faux contre l'argument fallacieux, selon lequel les arguments défendus par le SPEL aboutiraient à fragiliser « tout le dispositif national de dépistage, de soutien, d'accompagnement et de prise en charge organisé par l'ensemble de l'administration» (déclaration de la FFPP). Alors que, justement, nous militons pour une réglementation plus cohérente de chacune des missions imparties aux psychologues scolaires et aux psychologues, nous contribuons à en asseoir l'utilité sociale des uns et des autres et, au-delà, leur légitimité scientifique respectives.

Nous comprenons l'inquiétude des psychologues scolaires qui - sur la base des informations qui nous parviennent- voient leur rôle menacé. Cependant, nous insistons sur le fait qu'agissant à nos côtés, ils pourraient utilement faire valoir la nécessité de leur fonction et de leur rôle auprès des pouvoirs publics intéressés.