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09/12/2006

LOI SUR LE TITRE DE PSYCHOTHERAPEUTE - ALERTE AUX MEDIAS!

C’est en tant que Syndicat Professionnel, SPEL, représentant au niveau national les Psychologues en Exercice Libéral, que nous aurions besoin de votre aide pour faire connaître au public directement concerné, par ce véritable problème de société que constitue la place qu’entend donner le gouvernement actuel à la psychothérapie, en lien avec projet de Décret en cours, pris en application de l’article 52 de la loi du 9 août 2004 visant à réglementer le titre de psychothérapeute.

Nous souhaitons vous alerter sur la réalité de l’ampleur du problème, dans la mesure où l’esprit de cette loi qui présidait à la volonté de protéger le public contre de faux professionnels (charlatans, gourou, sectes …), sera détourné de son sens, pire, mettra le public en danger.

La situation est la suivante :
Dans le cadre de la rédaction de ce projet de décret, nous avons participé aux réunions supposées de concertation, au Ministère de la santé, et avons rédigé nombre de propositions adressées au Ministre de la Santé et des Solidarités entre janvier et avril 2006. Mais nous constatons à notre grande stupeur que le projet de titre de psychothérapeute ne contient pas comme pré-requis la formation Master en Psychologie, ainsi que notre Syndicat l’a toujours revendiqué pour garantir la protection du public contre les dérives sectaires (ce qui est le motif de l’avènement de cette loi).
Pourtant le Ministre de la Santé et des Solidarités, Monsieur Xavier BERTRAND, s’était engagé par écrit auprès de plusieurs députés, à exiger l’obtention d’un niveau Master pour l’usage du titre de psychothérapeute.

Par ailleurs, il a affirmé, lors de la réunion de concertation du 7 avril 2006 que le futur titre de psychothérapeute « ne relève pas » d’une nouvelle profession.

Une parole de Ministre, qu’elle soit écrite ou orale se soutient d’une vérité.

Or, nous observons que le dernier projet de décret ne fait aucunement référence à ces deux promesses.

Nous constatons que la « formation de niveau Master » comme pré-requis à l’obtention du titre de psychothérapeute est abandonnée. En clair, si à l’extrême limite nous pouvons comprendre la situation des actuels psychothérapeutes auxquels il peut sembler délicat, au nom du principe des droits acquis, d’exiger une qualification universitaire équivalente à celle des psychologues, nous ne comprenons pas du tout qu’un tel niveau ne soit pas exigé des futures praticiens susceptibles d’exercer l’activité de psychothérapeute indépendamment de celle de psychologues ou de psychiatres.


…/

Nous persistons à faire entendre notre volonté qui fait écho à l’idée fondatrice de cette loi, légaliser le titre de psychothérapeute pour protéger les usagers contre les dérives :

- de « pseudo- professionnels » s’intitulant « psychothérapeutes », dont un certain nombre relève de pratiques sectaires, exerçant leur activité de façons illégale au sein de structures non déclarées. Ces personnes n’ont été en aucune manière formées de manière légale et suffisante par l’Education Nationale pour pratiquer la psychothérapie,
- de la médecine générale qui n’est aucunement formée de manière substantielle aux connaissances de la vie psychique, de la psychologie ou de la psychiatrie et des pratiques de psychothérapies qui en découlent,
- des psychanalystes qui ne détiennent pas un titre de Psychologue ou un diplôme de médecin spécialisé en Psychiatrie,
- des psychothérapeutes « sauvages » voire des « gourous qui s’auto-proclament psychanalystes, depuis la promulgation de la loi, pour rentrer dans les textes et éviter toute formation. (Nous en donnons pour exemple le cas scandaleux de la Fédération Française de Psychothérapie FFdP devenue Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse FF2P).

En l’occurrence, une formation pour le titre de psychothérapeute telle qu’elle est proposée aujourd’hui par ce troisième projet de décret s’avère par trop minimaliste et consacre, en sus du principe de précaution exigible de droit pour l’usager en matière de santé publique, un principe de discrimination entre les personnes pourvues d’une formation universitaire poussée et les personnes munies d’une formation théorique et pratique jugée objectivement élémentaire.

Or, d’une part, une telle discrimination n’est en aucun cas rendue nécessaire par des considérations d’intérêt général en rapport avec l’objectif poursuivi par l’article de loi, lesquelles ont pour objet majeur la protection des intérêts de l’usager.

Le SPEL est plus que jamais préoccupé par les manquements ministériels et déterminé à continuer son action pour préserver résolument le professionnalisme, la rigueur et l’éthique, en matière de santé psychique qu’exige la pratique de la psychothérapie, dans l’intérêt du public eu égard aux considérations d’intérêt général.

En somme, le risque est trop grand de voir la traduction réglementaire de l’article 52 de la loi du 9 août 2004 pervertir l’esprit même de cette loi en cautionnant notamment les pratiques sectaires.

Nous souhaiterions que tout cela puisse être évoqué médiatiquement afin d'en informer la population.

Compte tenu de l’excellente renommée de votre support de Presse et de son sérieux, nous souhaiterions pourvoir évoquer ce sujet de Société sous votre conduite.
Nous sommes à votre disposition pour vous communiquer notre dossier d’informations.

Dans cette attente et avec nos meilleures salutations,


Mireille BOUSKELA
Présidente du SPEL - Syndicat des Psychologues en Exercice Libéral

mireillebouskela@aol.com

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